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Étiquette : littérature

“Géants aux pieds d’argile”  une bande dessinée signée Alain Chevarier et Mark McGuire

Le 2 novembre, Moelle Graphik fera paraître la bande dessinée Géants aux pieds d’argile, une oeuvre originale de l’équipe qui a signé l’ouvrage René Lévesque – Quelque chose comme un grand homme. Situé dans le quartier de la Petite-Italie à Montréal, ce récit aux enjeux familiaux contemporains se veut une méditation tragi-comique sur la masculinité et sur les problèmes qui en découlent à travers une histoire qui touche trois générations.

L’accumulation de traumatismes hérités du passé rend volatile la vie familiale de Pat et Mathieu. Quand c’est le moment d’être présent pour s’occuper de leurs familles, les deux hommes ont de la difficulté à trouver l’équilibre. Leurs conjointes gagnent plus d’argent qu’eux et voyagent constamment dans le cadre de leur emploi. Ces quarantenaires doivent donc assumer un rôle qui était traditionnellement réservé à la femme, c’est-à-dire s’occuper de la maison et des enfants.

Cette situation affecte particulièrement Pat, qu’une rage habite depuis l’enfance. Ses parents se sont séparés alors qu’il était tout jeune et son père est un alcoolique notoire. Cette autofiction conduira Pat au fin fond de sa noirceur. Au bout du compte, ce dernier trouvera enfin des réponses à ses questions, des réponses qui vont le bouleverser.

Détails
Moelle Graphik • 19 x 25,4 cm • Couverture rigide • 264 pages en noir et blanc • ISBN : 978-2-923701-76-9 • Parution : 2 novembre

À propos d’Alain Chevarier
Réalisateur et monteur, Alain Chevarier collabore à La Fabrique culturelledepuis 2013. Titulaire d’un baccalauréat en cinéma et en peinture de la Nova Scotia College of Art and Design et d’un certificat en réalisation de l’Institut national de l’image et du son, il a obtenu une nomination à la réalisation aux prix Gémeaux en 2013 pour Tout le monde dehors. En 2021, il illustre la couverture de René Levesque – Quelque chose comme un grand homme et dessine l’un des plus beaux chapitres, celui qui raconte le reportage de René Lévesque en Corée.

À propos de Mark McGuire 
Écrivain, documentariste et professeur d’arts et lettres au cégep John Abbott depuis 2005, Mark McGuire est d’origine américaine et titulaire d’un doctorat en religions et cultures de l’Université Concordia. Ancien joueur de basket au Davidson College en Caroline du Nord, il s’installe dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie à Montréal en 2004. Avec sa femme et ses voisines et voisins, il a fondé en 2015 l’école alternative Le Vitrail. Shugendô Now, son film sur des pèlerins urbains de Tokyo et Osaka, produit avec Jean-Marc Abela, a obtenu le prix David Plath en 2011 pour le meilleur média pédagogique.

Marc Tessier 
Scénariste des ouvrages René Lévesque – Quelque chose comme un grand homme (Moelle Graphik, 2021) et Un Paris pour Dallaire (La Pastèque, 2022), Marc Tessier signe la traduction de l’anglais au français des textes qui composent Géants aux pieds d’argile.

À propos de Moelle Graphik
Fondées en 2018 comme le miroir des éditions Moelle graphique,spécialisées dans les petits tirages reliés à la main, les éditions Moelle Graphik visent à contribuer à ce que la bande dessinée se déploie pleinement, en explorant de nouvelles formes de narration et d’expression, et en faisant connaître et reconnaître le travail d’artistes pionniers, parfois oubliés. L’objectif est de conférer à la bande dessinée le statut qui lui revient, soit celui d’œuvre d’art à part entière dans le spectre de l’expression artistique humaine, et de ciseler chaque livre en fonction de son auteur et de ses aspirations.
https://www.moellegraphique.com • https://www.facebook.com/moellegraphik

24e Semaine des bibliothèques publiques du Québec : les bibliothèques au-delà des mots

L’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) et ses partenaires profitent de la 24eédition de la Semaine des bibliothèques publiques du Québec pour inviter les Québécoises et les Québécois à redécouvrir les multiples rôles sociaux de leur établissement culturel. Du 15 au 22 octobre 2022, sous le thème Ma biblio : au-delà des mots, la Semaine met en lumière les qualités intrinsèques des bibliothèques publiques qui participent activement au développement culturel, communautaire, social et économique de leurs municipalités. Elles sont ancrées dans leur communauté et à l’écoute de leurs citoyennes et de leurs citoyens.

« Dans l’imaginaire collectif, les bibliothèques publiques sont souvent perçues comme des lieux pour emprunter des livres, alors qu’elles sont beaucoup plus que ça », souligne Denis Chouinard, président de l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) « La bibliothèque est un lieu d’accès à l’information et à la culture. Elle offre des espaces de rencontres et d’échanges, où l’on vient développer ses connaissances et ses compétences, où l’on découvre et s’approprie le numérique. Elle anime et stimule sa communauté avec ses programmations riches et variées. Une bibliothèque, c’est tout à la fois un lieu d’information, de culture, d’éducation et de littératie ! »

Alors que les élèves et étudiants de tout âge ont été touchés par la pandémie, les bibliothèques publiques ont continué à jouer un rôle primordial et leur complémentarité avec le système éducatif est indéniable. Considérant les enjeux actuels en ce qui a trait à l’alphabétisation, les bibliothèques publiques du Québec, en tant que lieux d’apprentissage tout au long de la vie, sont plus nécessaires que jamais. Le rôle d’une bibliothèque va au-delà des mots : il est essentiel auprès des collectivités et il s’agit d’une fierté pour les citoyennes et les citoyens. Plus les bibliothèques publiques sont de qualité, plus leur communauté peut en être fier.

Un nouveau programme pour les municipalités : BiblioQUALITÉ

Dans le cadre de la Semaine, l’ABPQ lancera son tout nouveau programme BiblioQUALITÉ, développé conjointement avec Réseau BIBLIO du Québec (RBQ) et qui vise à reconnaître, sur une base objective et durable, les efforts d’investissements qui sont faits dans les bibliothèques publiques par chaque municipalité membre de l’ABPQ ou d’un Réseau BIBLIO régional participant.

En effet, l’ABPQ diffusera durant la Semaine son premier portrait annuel des bibliothèques, répertoriant les résultats obtenus par les bibliothèques selon les critères d’évaluation de BiblioQUALITÉ. Les données disponibles permettront de présenter les certifications obtenues dans toutes les régions du Québec.

« Des dizaines de nouvelles bibliothèques inspirantes ont vu le jour un peu partout au Québec dans la dernière décennie, témoignant de la vitalité de leurs municipalités. Toutefois, il faut s’assurer que les investissements qui y sont faits sont de qualité, afin de fournir des collections riches et variées, des ressources humaines adéquatent formées, des heures d’ouverture étendues, des places assises suffisantes et une superficie adéquate. Il faut en prendre conscience afin d’améliorer continuellement les ressources mises à la disposition des bibliothèques publiques et que celles-ci puissent répondre aux attentes des citoyennes et des citoyens », précise Eve Lagacé.

Une foule d’activités pour (re)découvrir ces lieux vivants

Plusieurs activités seront organisées dans le cadre de la Semaine pour tous les âges. Elles se dérouleront en ligne ou en bibliothèque, toujours dans le respect des consignes imposées par la Direction générale de la santé publique. Pour plus de détails sur la 24e Semaine des bibliothèques publiques du Québec et pour la programmation complète des activités, rendez-vous au www.semainedesbibliotheques.ca.

Famille royale

KO Éditions est fière d’annoncer la parution de Famille royale, un récit autobiographique signé par l’artiste et humoriste Stéphane Rousseau.

« J’avais dix ans, ma mère était en phase terminale, ma sœur était triste et rebelle. Mon père aimait beaucoup trop l’alcool et les femmes. La fin de semaine, on pratiquait le naturisme. Ma grand-tante devenait sénile, mes proches tombaient comme des mouches. Comme tout allait bien, j’ai décidé de faire de l’humour. »

Dans Famille royale, Stéphane Rousseau raconte l’histoire d’un petit garçon qui, malgré les drames qui se succèdent dans sa vie, choisit de faire rire les autres. Relatant une enfance entourée d’amour et de magie, mais marquée par la maladie et le deuil, ce récit autobiographique pose un regard cru et lucide sur une famille atypique et aimante.

Marchant habilement sur le mince fil entre le comique et le tragique, l’auteur relate les moments marquants de son parcours peu banal, ceux qui ont ouvert la voie à l’homme, à l’artiste et au père qu’il est aujourd’hui : des campings nudistes où, enfant, il a passé ses étés, jusqu’à son ascension comme humoriste, en passant par ses premiers pas en humour, à 13 ans. Dans cette histoire qui nous entraîne de LaSalle à Disneyland (avec plusieurs autres arrêts en chemin), on croise également une galerie de personnages plus grands que nature, tous dépeints avec une plume empreinte de tendresse.

Premier ouvrage littéraire signé Stéphane Rousseau, Famille royale ne laissera personne indifférent.

Avec une préface de France Beaudoin

À propos de l’auteur

Visage phare de sa génération en humour, Stéphane Rousseau est un artiste multidisciplinaire autodidacte à la fois humoriste, performeur, acteur, dessinateur, peintre et maintenant auteur. Famille royale est son premier livre.

IL Y A 100 ANS, LE 23 AOÛT 1922, PIERRE GAUVREAU NAÎT À MONTRÉAL

L’Argos de l’Égrégore, L’humaniste aux multiples visages, Le samouraï, Le peintre soldat, Le jeune homme en colère, Le Vulcain tranquille, Gauvreau ou l’obligation de la liberté, L’artiste aux saveurs d’iris, Le guerrier impeccable, Pierre Gauvreau, Penseur et passeur de modernité, Provocateur, Décrypteur et acteur de notre société.

Ces titres sont autant de perceptions et visions de l’homme et son œuvre.

Sa mère est issue d’une famille de libres-penseurs, ce qui lui permet d’accéder à des connaissances mises à l’index dans la société de l’époque. En 1941 une de ses natures mortes fauves, impressionne Paul-Émile Borduas, qui veut le rencontrer et l’invite à fréquenter son atelier. Pierre demande la permission d’amener des amis : Bruno Cormier, Françoise Sullivan, Fernand Leduc et Louise Renaud. Ils signeront tous Refus global en 1948.

En plus de signer le Manifeste de Borduas, avec 14 autres personnes, il participe activement à sa production, miméographiant tous les textes et imprimant, seul, les 400 exemplaires sur une Gestetner. La couverture est l’œuvre de Jean Paul Riopelle et Pierre Gauvreau, avec des poèmes de son frère Claude en page interne. Il prendra part à la défense de Borduas dans la polémique qui s’en suivit. Ce manifeste, dont on célèbrera les 75 ans en 2023 est toujours pertinent, nouvellement réédité, chez Éditions Allia, en France.

Pierre Gauvreau peint son premier tableau non-figuratif en 1944, ce qui constitue un exploit, car à l’École des Beaux-Arts, on en est à un enseignement si académique qu’on ne reconnait pas encore la validité des Impressionnistes. Son œuvre, s’échelonne sur sept décades, il peint son dernier tableau en mars 2011 et il décède le 7 avril. Ses tableaux font partie de plusieurs collections muséales, corporatives et privées, à travers le pays.

Dès 1950, il aborde aussi une carrière dans les médias. À la radio, et rapidement à la télévision : aux Émissions jeunesse de Radio-Canada, Pépinot et Capucine, Radisson, CF-RCK, Rue de l’anse et D’Iberville, co-production internationale et première émission couleurs de Radio-Canada. Après un passage à l’Office National du film comme chef de studio : producteur de Le temps d’une chasse, IE-X13, L’exil, etc, puis il deviendra directeur de la production française. En 1972, à 50 ans il démissionne pour retourner à la création : peinture et réalisation. Il revient à Radio-Québec réaliser trois séries éducatives auxquelles il attachait beaucoup d’importance: On n’a plus les séances qu’on avait, sur le jeune théâtre, à l’heure de la contre-culture, Si l’monde savait, sur les artistes autodidactes de plusieurs régions, et Aux yeux du présent, une relecture de quelques pages d’Histoire, sous forme de procès. Pendant 20 ans de 1979 à 1998, il se consacre principalement au travail d’auteur de sa trilogie téléromanesque.

Il a repris la peinture en décembre 1976. Il se renouvellera toujours d’un tableau à l’autre. Il peint d’abondance les dernières années de sa vie. C’est heureux puisqu’il a souvent dit qu’il ne peut peindre qu’en état de sérénité. Il a pris beaucoup de plaisir à pratiquer le jeu du cadavre exquis, avec des ami(e)s, peintres ou non, il en a fait plus de deux cents avec son épouse la peintre Janine Carreau, avec qui il a partagé les 35 dernières années de sa vie. En ce moment, elle travaille à établir le catalogue de leurs œuvres.

Je veux voir une chose que je n’ai jamais vue, c’est pour ça que je peins. -PG

Une société se nourrit de son imaginaire entier ou elle est condamnée à consommer celui des autres. -PG

« Pierre Gauvreau a su écouter et rendre compte de l’évolution du Québec dans ses grandeurs et ses misères. Ses téléromans sont bien sûr de grandes œuvres littéraires, elles sont aussi une source d’analyse inépuisable pour les historiens, anthropologues, sociologues… Le Québec ne s’est pas trompé en se reconnaissant dans cette expression unique. Le temps d’une paix, Cormoran et Le volcan tranquille sont des œuvres de référence. Il a été un formidable décrypteur de notre monde et un acteur clé de son évolution. (…) Du Refus global aux Insoumis c’est le même appel à la confiance et à l’humanité, c’est le même rejet de l’ignorance » Michel Côté, directeur du Musée de la Civilisation de Québec, In Pierre GAUVREAU, Passeur de modernité, FIDES, 2013.

Sous les plumes du vent

Anthropologue de formation, Garlonn a effectué plusieurs séjours au sein de diverses populations autochtones du Québec, notamment chez les Inuit, les Innus, les Atikamekw et les Cris. Ces séjours ont inspiré plusieurs des nouvelles réunies dans le recueil Sous les plumes du vent, paru récemment aux Éditions Stratégikus.
 
Ce recueil dévoile des destins le plus souvent cruels, mais parfois souriants. Le lecteur est invité à aller à la rencontre de chasseurs et de pêcheurs inuit, à ressentir le déchirement d’une mère, à vivre le rêve d’un jeune autochtone ou encore à assister au combat millénaire que se livrent la vie et la mort.
 
Les thèmes de la solitude et de l’ennui, de l’enfermement et de l’incommunicabilité y sont abordés dans des bouts du monde et des atmosphères variés, du Grand Nord aux Pyrénées. Certains récits sont plus légers, d’autres explorent les recoins les plus sombres de l’âme humaine, mais tous révèlent une plume aussi vivante que sensible.

Disponible chez Amazon, Renaud-Bray, Archambault et toutes les bonnes librairies.

 

Sous les plumes du vent de Garlonn
Éditions Stratégikus
https://www.editions-strategikus.com/
116 pages
ISBN 978-2-9819441-3-9 (couverture souple)
ISBN 978-2-9819441-4-6 (EPUB)

Stress pas, minou ! Safia Nolin, Juliette Bélanger-Charpentier, Stéphanie Boulay, Gabrielle Boulianne-Tremblay, Gabrielle Lisa Collard, Caroline Décoste, Vanessa Destiné, Catherine  Ethier, Florence K, Ines Talbi sous la gouverne de Joanie Pietracupa.

KO Éditions est fière de lancer sa rentrée d’automne avec la parution de Stresse pas, minou!, un collectif sur l’anxiété réunissant un chœur de voix féminines fortes, disponible dès le 7 septembre
dans toutes les librairies.

Rédactrice en chef des magazines VERO, ELLE Québec et ELLE Canada, Joanie Pietracupa a été diagnostiquée il y a quelques années avec un TAG, soit un trouble anxieux généralisé. Depuis, sur ses réseaux sociaux (et dans la vraie vie!), elle tente de démystifier l’anxiété, afin d’aider à éliminer les tabous l’entourant et en l’abordant avec vulnérabilité et transparence. Le projet de réunir dans un live des plumes de femmes vivant avec l’anxiété sous différentes forms s’inscrit donc dans cette démarche, et c’est ainsi que le collectif Stresse pas, minou! a vu le jour. N’étant ni un live de psychologie ni un guide offrant des conseils, cet ouvrage fait plutôt le pari de raconter l’anxiété de l’intérieur, telle qu’elle est vécue par celles qui cohabitent avec elle, amie ou intruse, au quotidien. L’exercice donne lieu à des textes littéraires tour à tour drôles, cinglants, poignants et lumineux, chacun exposant une facette de ce « mal du siècle » qui touche de plus en plus de personnes chaque année.

En plus de magnifiques dessins de Safia Nolin (qui signe également les illustrations sur la couverture), on put lire dans Stresse pas, minou! les plumes sensible de Juliette Bélanger-Charpentier, de Stéphanie Boulay, de Gabrielle Boulianne-Tremblay, de Gabrielle Lisa Collard, de Caroline Décoste, de Vanessa Destiné, de Catherine Ethier, de Florence K et d’Ines Talbi, de même que le récit éponyme de Joanie Pietracupa.


A propos de la directrice du collectif
Joanie Pietracupa est rédactrice en chef des magazines VÉRO, ELLE Québec et ELLE Canada. Elle se démarque également sur les réseaux sociaux grâce à son contenu inclusif et body positive. Quand elle n’est pas en train de travailler, d’écrire, de lire, bref, de jouer avec les mots, elle se plaît à dire qu’elle fignole ses autres maux, l’Anxiété en tête de liste.


À propos de KO Éditions
KO Éditions est une mason d’édition du Groupe KO. Elle publie les lives de recettes de personnalités connues et aimées des Québécois, dont ceux de Josée di Stasio, de K pour Katrine et de Loonie (Caroline Huard). Elle compte également à son actif plusieurs biographies, lives pratiques et best-sellers
(dont L’art du tarot de Vanessa DL et De la culture des diètes à l’alimentation intultive de Karine Gravel), de meme qu’un roman, Lamentable de Sam Cyr.

24e FESTIVAL LITTÉRAIRE INTERNATIONAL METROPOLIS BLEU : PLANÈTE, SOCIÉTÉ, INDIVIDUS : QUEL ÂGE AVONS-NOUS?

Tout change, tout se précipite. Comment faire? Et si on s’installait dans le temps des livres et de la lecture? Pour sa 24e édition, du 28 avril au 8 mai 2022, le Festival littéraire international Metropolis bleu revient avec plaisir à une programmation en salles (du 5 au 8 mai), assortie d’une douzaine de rencontres en format numérique (du 28 avril au 4 mai). De quoi sera-t-il question? De nous tous! Notre époque vit des bouleversements à plusieurs niveaux : écologique, social ou individuel. Et maintenant voici que la guerre est de retour en Europe, en raison de l’attaque menée contre l’Ukraine. Sommes-nous arrivés à un tournant? Planète, sociétés, individus : quel âge avons-nous? Tel est le thème du Festival de ce printemps 2022. Pendant 10 jours, une centaine d’écrivains du Québec, du Canada et de l’étranger convergeront vers Montréal. Des écrivains à rencontrer, à lire, à découvrir, à relire. 

Plusieurs éléments au menu.

LA PROGRAMMATION EN SALLES

Слава Україні (Slava Oukraïni) / «Gloire à l’Ukraine»

L’Ukraine vit une tragédie. Que peut la littérature contre la guerre? Beaucoup. La guerre est inhumaine. La littérature se situe à hauteur d’hommes, de femmes et d’enfants. 

Nommée en écho au salut national ukrainien, la série «Gloire à l’Ukraine»/ Слава Україні (Slava Oukraïni)  propose une série d’événements en soutien à ce pays, mettant en valeur des écrivains ukrainiens, aux côtés d’écrivains québécois, canadiens et internationaux. 

Le Festival accueillera à Montréal la romancière et poète ukrainienne Oksana Lutsyshyna, lauréate du prix Taras Shevchenko et du prix Lviv Ville de littérature UNESCO pour son roman Ivan and Phoebe (2019). Celle-ci enseigne au Département d’études slaves et eurasiennes de l’University of Texas, à Austin. De plus, le romancier ukrainien Andreï Kourkov, auteur du roman Le Pingouin (Liana Levi, 2000) qui l’a fait connaître en trente langues, qui publie maintenant Les abeilles grises (2022) et qui écrit en russe, participera par visio-conférence, à une table ronde qui marquera sans contredit un temps fort du Festival : 

  • «Est, Ouest, Mittel, Proche-Orient : L’Europe de la littérature à l’ère des chars». Table ronde à laquelle participeront les écrivains Andrea Bajani (Italie), Oksana Lutsyshyna (Ukraine/États-Unis), Santiago H. Amigorena (France), Yishaï Sarid (Israël) ainsi qu’en direct depuis l’ouest de l’Ukraine où il s’est replié, le romancier ukrainien Andreï Kourkov.  

Aussi dans cette série :

  • L’empire est-il un concept masculin ? Discussion entre la Canadienne Rosemary Sullivan, biographe de la fille de Staline, et Oksana Lutsyshyna, spécialiste de l’écrivain polonais Bruno Schultz et qui enseigne en études féministes.
  • Ukraine/ Українa : spectacle combinant entretien, musique, lecture de poèmes de poètes ukrainiens traduits en français et de textes de soutien d’écrivains d’ici traduits en ukrainien. En collaboration avec P.E.N. Québec.
  • «Everything you Ever Wanted to Know About Ukrainian Literature but Never Asked»:  atelier d’initiation à littérature ukrainienne, par Oksana Lutshyshyna, qui a codirigé une anthologie de la poésie ukrainienne (Words for War, 2017). Qui a dit que la littérature et la culture ukrainiennes n’existaient pas? Places limitées.
  • Enfin dans le cadre des lectures multilingues Babel Bleu, lecture par des auteurs du Festival de quatre extraits d’œuvres d’écrivains emprisonnés, dont le journaliste ukrainien Vladyslav Yesypenko, qui travaillait pour le média Krym Realii, en Crimée, territoire occupé par la Russie. En collaboration avec Amnistie Internationale. 

À noter que les revenus provenant de la vente des billets de ces événements seront versés à la Fédération nationale ukrainienne du Canada – section Montréal.

En 2022, le Festival Metropolis bleu, c’est aussi :

Huit Prix littéraires 

Chaque année, les Prix littéraires Metropolis bleu marquent des temps forts de la programmation. En 2022, ils sont au nombre de huit dont deux ajouts : le romancier français d’origine sénégalaise David Diop reçoit le Prix Des mots pour changer; l’écrivain et journaliste colombien et espagnol Juan Gabriel Vásquez reçoit le Prix Azul patronné par Ginny Stikeman; la romancière canadienne de la nation Haisla/Heiltsuk Eden Robinson reçoit le Prix des Premiers peuples, dorénavant en partenariat avec l’organisme Indigenous Voices Awards; l’écrivain et musicien autochtone Tomson Highway reçoit le Prix Violet présenté par Air Canada; l’écrivain et astrophysicien Hubert Reeves reçoit le prix Sciences et Littérature, auquel s’ajoute la version du Prix destiné à la relève grâce à l’appui des Fonds de recherche du Québec – Société et Culture, le prix Sciences et Littérature-FRQSC étant ainsi décerné à Élaine Després; créé en partenariat avec l’Observatoire québécois des inégalités  le Prix Lumières sur la pauvreté, récompensera, pour cette première édition, l’anthropologue et artiste québécoise Francine Saillant; enfin le Prix de la Diversité Metropolis bleu/Conseil des arts de Montréal porte dorénavant le nom de Prix Nouvel Apport, et il sera remis dans le cadre de la programmation d’automne 2022 du Festival, alors que sont présents à celle du printemps les finalistes Elkahna TalbiTawhida Tanya Evanson et Caroline Dawson.  

Le Grand Prix ne sera pas remis cette année. L’incertitude entourant la situation sanitaire et les déplacements internationaux aura été incompatible avec l’organisation logistique du Prix. Le Grand Prix reviendra avec éclat en 2023.

Au chapitre des distinctions, mentionnons enfin les primo-romanciers français et québécois élus par des clubs de lecture québécois des Rendez-vous du premier roman, en partenariat avec le Festival du Premier Roman de Chambéry/Lectures plurielles et le Festival Metropolis bleu. Myriam Vincent (Québec) et Dimitri Rouchon-Borie (France) ont ainsi recueilli les faveurs des lecteurs, avec des romans percutants qui augurent bien de leur avenir d’écrivains.

Deux grandes séries thématiques

En 2022, le Festival Metropolis bleu fait la part belle à la science et à ses rapports avec la littérature. Dans la série «Sciences, Planète, Société», il sera question d’écologie, de l’importance du vivant, des mécanismes de la désinformation, du rôle des médias sociaux, et des dialogues entre un scientifique et un auteur de science-fiction seront proposés à partir de quatre disciplines (biologie, anatomie, astrophysique, intelligence artificielle). Dans la série «Âge, Temps, Littérature – regard neuf», de riches rencontres s’annoncent sur l’histoire, les perspectives décoloniales, la mémoire des peuples ou l’art de mûrir que chacun voudra cultiver par l’exemple. Quelques auteurs présents (choix) dans l’une ou l’autre série : Santiago H. Amigorena (France), Andrea Bajani (Italie), Yishaï Sarid (Israël), Rosemary Sullivan (Canada), Nancy Huston (Canada/France), Alain Farah (Québec) et d’autres.

Trois volets littéraires

Le volet Azul (littérature hispanophone et lusophone) revient en force avec, outre le lauréat du prix Azul, Juan Gabriel Vásquez(Colombie/Espagne), les écrivains Julián Fuks (Brésil), Martha Bátiz (Mexique), Carmen Rodriguez (Chili/Canada), David Unger (Mexique). On y rendra hommage au grand écrivain Carlos Fuentes en mettant notamment à contribution sa fille, Cecilia Fuentes Macedo, qui publie un récit sur sa mère, l’actrice Rita Macedo. Le volet Littératures et Voix autochtones propose, entre autres événements, un dialogue sur scène, une rencontre au sommet, si l’on peut dire, entre les deux lauréats autochtones de cette édition du Festival, Eden Robinson et Tomson Highway. C’est à la Grande Bibliothèque, et l’échange promet d’être mémorable. Science-fiction, fantasy, anticipation, polar : le volet L’Imaginaire met en valeur des auteurs versés dans ces genres, valeurs sûres, valeurs montantes, valeurs toujours, tels Chris Bergeron, Sylvain Neuvel, Pascal Raud, Su J. Sokol, Elisabeth Vonarburg, Megan Bédard, Marie-Ève Bourassa, Vincent Brault, Derek Künsken, Mohamed Premee, Marie-Josée Martin, et d’autres.

LA PROGRAMMATION EN LIGNE 

Du 28 avril au 4 mai 2022, le Festival propose une programmation en ligne des plus alléchantes. D’abord une série de trois grands entretiens avec des auteurs importants : la féministe américaine Gloria Steinem, le romancier et journaliste algérien Kamel Daoud, la romancière italienne Francesca Melandri. Il sera tour à tour question du féminisme à l’ère Me-too, de l’Algérie d’après l’indépendance et des pans de l’histoire de l’Italie qui ne passent pas.  Puis place au cinéma : quatre portraits de grands écrivains contemporains, présentés en partenariat avec le Festival du cinéma israélien de Montréal (Amos Oz, Saul Bellow, David Grossman, Abraham Yehoshua, ce dernier suivi d’un entretien réalisé spécifiquement pour le Festival, depuis Montréal). S’ajoutent divers rendez-vous numériques : sur les rapports entre la science-fiction et la science, sur la poésie anglaise du 19e siècle soudain ultra-moderne, sur la notion de communauté dans les littératures de l’imaginaire. Enfin, l’Espagne étant le pays invité d’honneur à la Foire du livre de Francfort en 2023 et le Canada l’ayant été en 2022, le Festival propose, toujours en format numérique, la série Spain-Canada Digital Dialogues, conçue et réalisée par Ingrid Bejerman, directrice de la programmation AZUL du Festival. La série met en dialogue quatre duos formés d’écrivains, d’éditeurs ou de traducteurs du Québec, du Canada et de l’Espagne qui engageront autant de conversations passionnantes sur nos rapports avec la littérature. Jorge Carrión/Stephen Henignan; Rosemary Sullivan/Raquel Martínez-Gómez; Katiza Agirre/Kevin Lambert ; Katia Grubisic/Lawrence Schimel : n’en ratez aucun.   

LA SÉRIE DE BALADOS LES INÉDITS | WORKING FICTIONS 

Le Festival s’ouvre avec éclat dès le 31 mars 2022 avec le lancement en ligne de la série de balados Les Inédits. Vingt auteurs du Québec et du Canada ont écrit un texte de fiction inédit sur l’un des thèmes de la série, au choix l’écologie, le développement durable, les inégalités sociales, le passage du temps ou le dialogue intergénérationnel. Autant de balados, à raison d’un nouveau s’ajoutant chaque semaine, sur des sujets de l’heure, et qui mêlent imagination et intuitions, invention et musique de la langue. Pour prolonger l’ambiance par la lecture s’ajoutent une sélection de titres choisis dans des genres variés par les bibliothécaires de différentes équipes de la Grande Bibliothèque, de BAnQ, partenaire du projet. Découvrez chaque semaine un nouveau balado dans la série. C’est gratuit. On s’abonne ici.

LE FESTIVAL TD-METROPOLIS BLEU POUR ENFANTS

Des thématiques passionnantes, des auteurs et des spécialistes captivants pour initier les jeunes aux mathématiques, à l’écologie et à l’astronomie ou tout simplement pour les toucher et les faire rire. Voilà ce que propose cette année le Festival des enfants TD-Metropolis bleu et ses Programmes éducatifs dans une formule hybride adaptée à toutes les circonstances et amorcés en septembre dernier. Plus de 70 événements au programme. Des auteurs adorés des enfants, tels André Marois, Sandra MacMillan Dumais, Andrew Katz, Mireille Levert, Sandra Dussault et plusieurs autres, iront les rencontrer dans des bibliothèques et des écoles. De plus, sous le titre La récréation, Metropolis bleu offre diverses séries de balados présentant des textes inédits de Fabienne Gagnon, Bonnie Farmer, Sylvain Rivard, Mireille Messier et d’autres auteurs. De même, des quiz et suggestions de lectures pour tous les âges sont disponibles sur notre plateforme dédiée à la jeunesse. 

Découvrez également nos programmes éducatifs de l’année : https://metropolisbleu.org/progs-educatifs/

METROPOLIS BLEU EN BREF 

Créée en 1997, la Fondation Metropolis bleu est un organisme de charité qui a pour mission de réunir les gens de langues et de cultures diverses autour du plaisir de lire et d’écrire, favorisant ainsi l’éclosion de la créativité et de la compréhension interculturelle. La Fondation présente annuellement un Festival littéraire international et offre, tout au long de l’année, une gamme d’activités dans le cadre de son Festival des enfants TD-Metropolis bleu de même que des programmes éducatifs et sociaux en classe, en bibliothèque et en ligne. Ces programmes utilisent l’écriture et la lecture comme outils thérapeutiques, de persévérance scolaire, de lutte contre la pauvreté et l’exclusion.

Mégantic, un train dans la nuit, de Christian Quesnel et Anne-Marie Saint-Cerny, remporte le Prix Éco-Fauve Raja 2022 du Festival international de la bande dessinée.

La remise du Prix a eu lieu samedi le 19 mars à Angoulême. 
Les auteurs lauréats, actuellement en France, sont disponibles pour toute entrevue.
 “Il y a beaucoup d’émotion à recevoir ce prix. Notre première pensée va vers les gens de Mégantic, ceux disparus.”  – Christian Quesnel, Anne-Marie Saint-Cerny

À propos de la BD

En cette chaude nuit d’été du 6 juillet 2013 à Mégantic, petite ville paisible du Québec, un train sans conducteur de 72 wagons chargés de pétrole explosif, perd le contrôle et dévale la pente qui mène au cœur de la localité. Le centre-ville est pulvérisé, en proie à un immense incendie qui carbonise 47 victimes prises au piège. 

Conte capitaliste des temps modernes, cette tragédie nous plonge au cœur de la cupidité humaine et de ses conséquences. Qui sont les vrais coupables ? Comment un train transportant du pétrole hautement inflammable pouvait-il être opéré par un seul homme ? Pour trouver les fautifs, il faut se rendre chez les investisseurs de Wall Street et les conglomérats du pétrole, dans les champs de producteurs cowboys d’or noir du Dakota. 

Mis en scène par une classe politique complaisante, le drame a frappé une population qui s’est rapidement trouvée à la merci de promoteurs locaux et d’intérêts financiers loin d’être toujours bien intentionnés. Un exemple troublant de stratégie du choc. Mégantic, un train dans la nuit met en images avec fracas une tragédie ferroviaire qui a choqué le Québec. Une bande dessinée coup de poing, au croisement de l’enquête et du récit politique.
À propos des auteur.e.s

Anne-Marie Saint-Cerny est autrice, recherchiste et militante. Son essai Mégantic (Écosociété, 2019), relatant dans le détail les événements, a été salué par la critique et a été finaliste pour le Prix du Gouverneur général du Canada et le Prix des libraires du Québec. 

Christian Quesnel est auteur de bandes dessinées et lauréat de nombreux prix, notamment pour Cœurs d’Argile, Ludwig, Félix Leclerc : l’alouette en liberté et Vous avez détruit la beauté du monde, Grand prix de la ville de Québec 2021.   

Noir et Blanc Un regard intime et multiculturel sur « l’avantage blanc »  et les voies du changement

Le premier livre  d’un leader communautaire canadien biracial, originaire du Québec, et d’un citoyen impliqué et revendicateur. Stephen Dorsey explore ici son expérience vécue du racisme systémique en Amérique du Nord et les meilleures voies à suivre pour le combattre à travers une histoire personnelle riche de contradictions et d’obstacles.

Né à Montréal, élevé par des blancs francophones en plein coeur de la culture québécoise des années 70, Noir et Blanc est son premier livre et témoigne d’un vécu personnel hors du commun. L’avantage blanc vu de l’intérieur.

Entre le récit autobiographique et l’analyse sociale, Noir et Blanc est une fouille intime dans les structures profondes du racisme systémique en Amérique du Nord, de nos systèmes de soins de santé et d’éducation au maintien de l’ordre et à la loi. Stephen Dorsey offre aussi aux lecteurs une analyse unique de la discrimination intersectionnelle unique à laquelle sont confrontées les minorités dans sa province d’origine, le Québec. Avec une approche inclusive et accessible, visant à créer des liens avec la collectivité entre les différentes communautés. Il plonge dans l’histoire de la discrimination raciale au Canada. Il n’hésite pas à créer des parallèles avec notre voisin américain pour offrir une nouvelle perspective sur le récit mythologique de notre nation. 

Stephen Dorsey vit lui-même dans un monde de dualité. Homme bilingue et biracial, il évolue entre les communautés francophones et anglophones du Canada et entre le monde des blancs et le monde des Noirs depuis sa naissance. Dans ce premier ouvrage profondément personnel et perspicace, il offre aux lecteurs et aux lectrices un accès intime et sans filtre à son expérience du racisme anti-Noirs dans le monde entier, notamment au Québec, au Canada, aux États-Unis et en Europe. Il se concentre sur sa jeunesse dans le Montréal des années 1970, celle d’un enfant noir vivant dans une famille blanche dominée par un beau-père raciste. Stephen nous amène ensuite avec lui dans ce cheminement particulier qui a mené à son éveil personnel, inspiré par le mouvement Black Lives Matter.

L’auteur replace le privilège blanc dans son contexte et aborde  « l’avantage blanc », avec des pistes concrètes pour un changement social durable.

“Ma dualité raciale me donne une perspective unique à la fois sur l’expérience des personnes noires et des personnes blanches au Canada… Ce qui m’est apparu le plus évident, et le plus universel, c’est le besoin pressant de construire des ponts de compréhension entre les populations canadiennes.”

Noir et Blanc demande en douceur des comptes aux lecteurs et lectrices pour éveiller l’allié ou l’alliée qui sommeille en eux.

Stephen Dorsey est un stratège dans le domaine des affaires avec près de 30 ans d’expérience en gestion de la marque et en marketing. Une expertise qu’il déploie au Canada, aux USA, en Europe et en Asie. Il est aussi rédacteur, réalisateur et producteur de contenu visuel. Il est le directeur de The Fractional CMO, un cabinet de conseil stratégique, et de Dorsey Studios, une société de développement de production de contenu. Leader communautaire engagé, Stephen est membre fondateur et membre du conseil d’administration de Democracy House, un groupe de réflexion populaire et un mouvement civique qui se consacre à la préservation et au renforcement des systèmes et pratiques démocratiques au Canada et dans le monde. Il a écrit de nombreux articles, notamment un article d’opinion sur l’avantage blanc, paru en 2020 dans le Globe & Mail. Stephen est le fier papa de deux adorables jeunes enfants, avec qui il vit à Roncesvalles, un quartier de Toronto.

L’exceptionnelle histoire du site archéologique du marché Sainte-Anne et du parlement de la province du Canada

Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, et Les Éditions de l’Homme présentent Montréal, capitale, un beau-livre superbement illustré qui lève le voile sur un pan méconnu de l’histoire du Canada, à l’époque où Montréal en était la capitale.
Les secrets dévoilés d’un site archéologique d’importance nationale

À quelques pas du Musée, en plein cœur du Vieux-Montréal, se trouvait place D’Youville Ouest un édifice emblématique du 19e siècle qui abrita tour à tour le marché Saint-Anne, premier marché intérieur de Montréal (1832-1843), puis le parlement de la province du Canada (1844-1849), avant d’être détruit par le feu à la suite d’émeutes.

Des fouilles menées sur le site entre 2010 et 2017 par Pointe-à-Callière ont permis de mettre au jour plus de 350 000 artéfacts ayant survécu aux flammes. L’ouvrage en présente une centaine parmi les plus significatifs qui apportent un éclairage nouveau sur la vie quotidienne au parlement et sur le Montréal du 19e siècle, alors capitale du Canada. Une période cruciale pour l’avancée de la démocratie au pays !

Des reconstitutions 3D détaillées du marché et du parlement, ainsi que des cartes et des illustrations anciennes, dont plusieurs sont publiées pour la première fois, redonnent vie à ce lieu majeur et cependant méconnu.

Grâce aux regards croisés d’une vingtaine d’auteurs et d’autrices, archéologues et historiens chevronnés, Montréal, capitale constitue une véritable référence et offre une synthèse des connaissances les plus actuelles sur le sujet. Riche en anecdotes et en faits historiques qui résonnent encore aujourd’hui dans notre société, Montréal, capitale est un incontournable pour qui se passionne pour l’histoire de la ville et du Canada.

Montréal, capitale entre 1844 et 1849 : un tournant dans l’histoire canadienne

Durant cette courte période de l’histoire où Montréal était la capitale, plusieurs décisions politiques cruciales pour le Canada ont été prises dans l’immense bâtisse de la place D’Youville.

Déjà entre 1834 et 1843, le marché Saint-Anne constituait un important lieu de rencontres et d’échanges citoyens. Le milieu culturel montréalais y donnait concerts, bals et conférences, tandis que des groupes politiques y tenaient des assemblées. Le marché est notamment le lieu où la Société Saint-Jean-Baptiste s’est réunie pour la première fois. En 1834, on y célèbre l’abolition de l’esclavage à l’instigation de la communauté noire de Montréal.

Après l’Acte d’Union de 1841, le gouvernement de la colonie se voit doté d’une plus grande autonomie pour les affaires intérieures : c’est l’avènement du gouvernement responsable, point pivot de l’émergence d’un gouvernement démocratique au Canada. C’est à Montréal, en 1848, que le gouverneur général, lord Elgin, reconnaîtra pleinement ce principe de responsabilité ministérielle au moment de l’élection du parti réformiste, dirigé par Louis-Hippolyte LaFontaine et Robert Baldwin. Cet événement mènera par la suite à la naissance de la Confédération canadienne. C’est à Montréal également, toujours en 1848, que la langue française est reconnue comme langue officielle au Parlement, au même titre que l’anglais.

Cette période clé prend fin avec l’incendie du parlement, le 25 avril 1849, provoqué par les torys opposés à la loi d’indemnisation des victimes des rébellions de 1837-38 (soit, les Patriotes). Le Parlement sera alors transféré provisoirement à Toronto.

À propos de Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal

Pointe-à-Callière, lieu de fondation de Montréal, est le plus grand musée d’histoire de Montréal. Érigé sur une concentration de sites historiques et archéologiques d’envergure nationale, le complexe muséal a pour mission de faire connaître et aimer l’histoire de la métropole du Québec et de tisser des liens avec les réseaux régionaux, nationaux et internationaux.  
Pointe-à-Callière fière partenaire de la Ville de Montréal.

Plus d’informations : pacmusee.qc.ca