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Mathieu Gratton se confie sur son expérience de proche aidant

« Dans notre réalité de proche aidant, on peut facilement tomber dans le piège de la solitude » : c’est ainsi que Marina Orsini ouvre le 3ème épisode de Des Histoires qui résonnent, le balado des proches aidants proposé par l’Appui et diffusé ce jeudi 13 mai. Consacré à la quête de services d’une personne proche aidante, cet épisode regroupe les témoignages de l’animatrice télé et radio Anaïs Favron, proche aidante de son père, Bernard Lacour, proche aidant de sa mère, ainsi qu’Anyela Vergara, la directrice générale du Centre de soutien entr’aidants. Ensemble, les participants reviennent également sur le fait que ne pas se savoir proche aidant est un obstacle fort à la recherche d’aide. 
Anaïs Favron : « Non, je ne suis pas proche aidante… je fais juste que prendre soin de mon père »

Au micro de Des histoires qui résonnent, Anaïs Favron, proche aidante de son papa, se livre concernant son vécu d’aidante. « Non, je ne suis pas proche aidante… je fais juste que prendre soin de mon père », refuse Anaïs Favron en se comparant aux personnes qui arrêtent de travailler pour accompagner leur proche. Et Marina de lui répondre « Et pourtant, tu es bien une proche aidante ». 
En effet, selon la loi visant à  à reconnaître et à soutenir les personnes proches aidantes de 2020, une « « personne proche aidante » désigne toute personne qui apporte un soutien à un ou à plusieurs membres de son entourage qui présentent une incapacité temporaire ou permanente de nature physique, psychologique, psychosociale ou autre, peu importe leur âge ou leur milieu de vie, avec qui elle partage un lien affectif, familial ou non ». Guillaume Joseph, directeur général de l’Appui, commente : « l’échange entre Marina et Anaïs est symptomatique de la situation des personnes proches aidantes : elles ne se reconnaissent pas comme telles, car accompagner un de leur proche leur semble être un acte d’amour ou car elles ont toujours la sensation de ne pas en faire assez ! Pourtant, même quelques heures par semaine suffisent à être un proche aidant ».

Des services à la disposition des aidants 

Nombreux sont les proches aidants qui consacrent leur quotidien à apporter du soutien à l’un des membres de leur entourage, sans pour autant recevoir d’aide pour eux-mêmes. C’est ce que contextualise Anyela Vergara, en rappelant que la création de services dédiés à aider celui qui aide a eu lieu à partir des années 1990. 
Depuis, de multiples organismes apportent du soulagement aux proches aidants : du répit à la formation, en passant par le soutien psychologique, les formes d’accompagnement visent à répondre aux besoins réels des personnes proches aidantes. 
Pour autant, les proches aidants, qui ne se reconnaissent pas toujours comme tels, ne savent pas où chercher de l’aide, voire n’en cherchent pas puisqu’ils ne savent pas qu’ils peuvent en bénéficier. 

La quête de services : une étape nécessaire

Lorsque les proches aidants font face au quotidien, trouver de l’aide pour eux-mêmes est une étape cruciale. Ainsi, Bertrand Lacour, proche aidant de sa maman durant 5 ans jusqu’à son décès, raconte que pour pouvoir continuer à tenir le rythme, il a très vite sollicité du soutien, de son entourage d’abord, puis de services professionnels. « À un moment donné, j’ai eu besoin de plus d’aide, pour donner des soins que je ne me sentais pas de donner seul par exemple », explique-t-il. « Ne restez pas tous seuls, ayez de l’aide », encourage-t-il les proches aidants, avant que Marina conclue « l’aide est là ». 
Info-aidant, le service d’écoute, d’information et de référence de l’Appui notamment, s’adresse aux proches aidants  et à leur entourage, aux intervenants et aux professionnels de la santé. Les conseillères et conseillers d’Info-aidant sont formés à écouter, renseigner et orienter les proches aidants vers les services disponibles.

Un balado et des invités de marque pour raconter la proche aidance 

Propulsé par l’organisme L’Appui pour les proches aidants, ce balado vise à faire connaître et reconnaître la proche aidance. En 8 épisodes, il évoque les différentes étapes du parcours d’une personne proche aidante, du choc du diagnostic au deuil. 
Marina Orsini, ayant été elle-même proche aidante de sa maman durant plus de quatre ans, reçoit ses invités dans une ambiance intimiste. Le dialogue est multi-voix :l’expérience de l’humain, grâce à des personnes proches aidantes qui reviennent sur leur histoire ; et l’expertise des professionnels, avec des intervenants du milieu communautaire, du réseau de la santé et des services sociaux. 

Outre Anaïs Favron, plusieurs célébrités ont accepté de témoigner. Véronique Cloutier, Mathieu Gratton, Chloé Sainte Marie et Marie-France Bazzo, qui ont elles aussi un vécu lié à la proche aidance, racontent leur expérience. Leur participation est une belle manière de montrer aux auditeurs que leur vécu représente une réalité largement partagée au Québec et que des dispositifs existent pour les appuyer. 

« Outil de sensibilisation, objet d’émotion, support d’information : avec ce balado, l’Appui pour les proches aidants met en lumière la réalité des personnes proches aidantes et leur rôle essentiel auprès des plus vulnérables », conclut Guillaume Joseph. 

Pour écouter les deux premiers épisodes : ici sur Spotifyici sur Apple Podcasts
Le troisième épisode sera disponible le 13 mai dans l’après-midi. 
Les prochains épisodes seront diffusés au cours des prochaines semaines. 

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