
Mirabelle (Laurence Hélie) proposera un EP anglophone le 27 janvier sous l’étiquette Simone Record
Mirabelle, de son vrai nom Laurence Hélie, proposera un EP de cinq morceaux anglophones, le 27 janvier, sous l’étiquette Simone Records. Intitulé Flickering Lights, il est dans la continuité de son respecté long jeu Late Bloomer, paru en 2020.
Inspirée par Phoebe Bridgers, Taylor Swift ou encore Massive Attack, la chanteuse poursuit son exploration de la pop avec ce petit bijou introspectif créé au temps des grands bouleversements et remises en question.
« J’ai vécu beaucoup d’anxiété au début de la pandémie, beaucoup de choses se bousculaient en même temps dans ma vie et outre rester éveillée la nuit à angoisser, j’ai essayé de canaliser le tout en reprenant ma guitare. J’ai composé ces chansons comme un retour aux sources en me réconciliant avec cet instrument que j’ai boudé pendant des années. Je pensais au village où j’ai grandi, à la maison familiale et sa forêt derrière, alors que je me sentais prisonnière ici à Montréal et, comme bien des gens, je rêvais de grands espaces et de quiétude. Jamais je n’ai eu autant de plaisir à composer des chansons, je crois, parce que ça me faisait réellement du bien. »
-Laurence Hélie
À vrai dire, c’était la parfaite approche pour obtenir sa part de liberté. Ces chansons sont devenues son petit refuge et un apport de bons sentiments. Il fallait ensuite trouver la bonne direction pour chacune de ces chansons. Direction qu’elle a trouvée dans ses explorations avec Warren Spicer, Christophe Lamarche-Ledoux et Navet Confit.
Collaborations multiples
Elle s’est d’abord présentée au studio de Christophe Lamarche-Ledoux (Feu doux, Organ Mood) et en compagnie du musicien et réalisateur Warren Spicer (Plants And Animals), le trio a fait bouillir les idées, masqués et à deux mètres de distance. Sont ainsi nées les chansons Acid Rain et Good Sad Story.
Valises sous les bras, elle s’est ensuite arrêtée chez Navet Confit, précieux ami d’enfance avec qui Laurence a appris à jouer de la guitare alors qu’ils étaient adolescents et avec qui elle avait co-réalisé deux chansons de Noël parues en 2021. Les deux comparses ont poursuivi le travail entamé pour réaliser trois autres chansons, Worry Stones, Is It Karma? et Neon, mixées par Ghyslain Luc Lavigne.
Le EP a été enregistré sur une longue période et dans des états d’âme diamétralement opposés. Naturellement, les chansons témoignent de ces différentes ambiances émotionnelles, telles cinq sœurs ayant des personnalités différentes. Main dans la main, elles sont des Flickering Lights.
Les compositions
Acid Rain, c’est la nostalgie à l’égard de son enfance alors que Mirabelle raconte cette époque de douce liberté vécue sans téléphone et sans écran.
Dans un savant mélange de genre rappelant à la fois le grunge de Cobain et les mélodies aériennes de Bjork, Is It Karma? renferme une dose de mystère, de doute et de fatalisme. En référence au film Smoking No Smoking, on y évoque l’impact de nos choix sur le cours de nos vies. L’unique voix de Mirabelle se mêle habilement aux envolées lyriques de la harpiste Éveline Grégoire-Rousseau.
Délicat et un brin tourmenté, Worry Stones, s’inspire des petites pierres polies que l’on garde dans sa poche et qui nous procurent différents sentiments quand on les touche. Elles sont un accès direct aux souvenirs et aux émotions.
L’intime et épurée Good Sad Story est aussi le tableau d’un autre temps. Celui de la rivière, de l’arbre et de la vie qui y grouille derrière la résidence familiale.
Neon, c’est une lumière chancelante, une ligne coupée. C’est un amour fragile et intermittent, comme la lumière d’un néon brisé qui vacille. Une vive lumière très brillante et qui s’éteint soudainement.