
HELENA DELAND ET OURI DÉVOILE ENFIN UN PREMIER ALBUM HOMONYME.
Hildegard lance aujourd’hui un premier album homonyme sur l’étiquette de disque montréalaise CHIVI CHIVI (CAN) / SECTION 1 (MONDE). Les extraits instigateurs «JOUR 2», «JOUR 1» et «JOUR 3» lancés au cours des derniers mois ont été chaudement accueilli par la critique; Pitchfork, La Presse, Fader, Radio Canada, Paste, Gorilla vs. Bear, Icy3Mag, Elle QC ont tous été conquis par le charme de leur son expérimental. La sensibilité folk et la langueur tendre de Deland s’harmonisent à l’aura nocturne d’Ouri, fruit d’une maîtrise de l’électro doublée de connaissances classiques, pour former une entité aux contours aussi diffus que la lumière. Une affinité créative inattendue affleure donc Hildegard. Ensemble, elles ont travaillé avec l’artiste Melissa Matos pour développer le langage visuel du projet et refléter cette fusion et ce changement d’identité. Ne laissant aucun aspect laissé pour compte, le duo profite de la sortie de l’album pour lancer un nouveau site web offrant des relectures interactives des chansons. À visiter absolument. |
C’est en huit jours de studio, que l’auteure-compositrice-interprète expérimentale Helena Deland et la multi-instrumentiste et productrice Ouri (Ourielle Auvé) découvrent leur connexion musicale innée. Le studio est un terrain de jeu; un lieu d’émergence, de laisser-aller, de magie. Les voix en apesanteur et les paroles aphoristiques survolent les rythmes cinétiques et les basses palpitantes. Le point de rencontre évoque l’aube ou le crépuscule. Les huits morceaux nommés selon les jours où ils ont été composés, fusionnent ensemble dans une sphère sonore: «HILDEGARD». Long jeu de juxtaposition,Hildegard témoigne de l’intensité de se retrouver dans l’autre pour mieux s’y perdre. C’est aussi le manifeste d’une joie née de la confiance mutuelle et de l’expression de la colère. Avec plutôt que contre. Ouri et Deland invoquent Hildegarde à titre d’emblème de la magie qu’elles ressentent à travailler ensemble, désignant ainsi l’entité distincte née de leur fusion. Hildegard est un témoignage de l’intensité de se retrouver dans l’autre pour mieux s’y perdre, laissant quelque chose de nouveau émerger de cette confiance mutuelle. L’album suit l’ordre dans lequel les chansons ont été écrites, une chronologie des émotions brassées au cours de cette rencontre. Dans «JOUR 1», c’est l’agressivité qui domine; la tristesse déborde de «JOUR 2». «JOUR 3» semble initialement être une méditation sur la solitude, mais devient un hymne flirteur au plaisir. Chaque chanson contient cette tension entre la crainte et l’espoir, la joie et la colère: une joie rendue possible par la présence de l’autre et par l’expression de la colère avec plutôt qu’envers. Des chuchotements sont interrompus par des cris et des sons de sirènes, la guérison est rendue possible par le jeu. Hildegard prend plaisir à subvertir les attentes, à jouer avec les archétypes féminins, rejetant les structures en place, canalisant l’énergie circulant dans les espaces liminaires. Sur Hildegard, les frontières entre deux personnes deviennent aussi légères que la lumière. Appel et réponse font se manifester un troisième élément: un son de fantaisie, un cauchemar, ou peut-être une vision. |