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Bon Enfant jase d’amour en guitares harmonisées et présente son deuxième album
Diorama

on Enfant s’étoffe comme on s’appartient : toujours davantage. Commissaires de nos mémoires autant que reflets unanimes de la part des muses en nous, Daphné BrissetteGuillaume ChiassonMélissa FortinAlex Burger et Étienne Côté arrivent ailleurs, affectant un rock extirpé d’il y a un demi-siècle dans un contexte québ actuel. Diorama, deuxième album du groupe, ça traite de l’amour, vertigineux ou comme un chandail trop grand, c’est à la fois motté et duveteux, et ça sort le 1er octobre sous Duprince.

Bon Enfant commençait à profiter des fruits de son premier album paru en 2019 quand tout s’est éteint et qu’il a fallu commencer à voir la vie à travers un écran ou des vitres d’appartement – tant qu’à faire, la suite s’est entamée. Le processus de création s’est déroulé en parallèle des habitudes, dans des abris coupés d’apports externes. Ça ne se retrouve pas dans les thèmes – ça parle d’amour, on a dit – mais ça aura permis de faire du studio un concentré d’incubation où tout s’est délié parce qu’il fallait que le couvercle fasse « pop » : une première session réalisée par Tonio Morin-Vargas au studio Gamma avec Samuel Gemme et deux autres réalisées par Emmanuel Éthier au studio Mixart avec Francis Bélangerauront amené les compositions dans des zones inouïes.

Nouvel aboutissement d’un groupe tenant à se surprendre lui-même pour nous en communiquer l’effet, Bon Enfant avance ici des idées pour lesquelles chacun.e n’était pas encore prêt lors du premier album : les guitares harmonisées d’Astronaute amateur, les pads à la Vangelis et l’allant motorik de Ciel bleu, la trompette avec du delay par-dessus la trame psych / alt-rock de Diorama, les synths à la Hawkwind sous l’intonation marjoesque et la finale plus longue que le corps de L’amour à sens unique, les discrètes couches de feedback tout le long de Pâte à biscuit, le croisement du disco d’ABBA et de celui d’André Gagnon dans Porcelaine – tout ça, à travers la marque caractéristique qu’on leur connaît, davantage étayée, et toujours plus probante. Ça coche toutes les cases pour se créer la sienne propre.

C’est poussé loin, c’est poussé fort, c’est poussé fuzzé, c’est poussé cosmique, et c’est juste à la bonne place : bilan extasié de ce que l’amour peut faire faire, grand, perméable, flyé. Comme on disait : Diorama, deuxième album du groupe, ça traite de ça, l’amour, c’est à la fois motté et duveteux, et ça sort le 1er octobre sous Duprince. Diorama, c’est à nous autres, ça.

Musique