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Le retour aux sources de Jay and the Cooks ! Après avoir sorti 4 albums durant cette dernière décennie, c’est le 18 Mars 2022 que Jay Ryan nous livre son cinquième opus DRIED UP DREAMS.

Faisant suite à “Le Cœur Sec”, sorti en avril 2021, Jay Ryan, chanteur et guitariste de Jay and the Cooks revient le 18 Mars 2022 avec un nouvel album, entièrement chanté en anglais, sa langue natale. On y retrouvera 9 chansons originales accompagnées du titre “I Just Came to Tell You That I’m Going”, reprise de “Je Suis Venu Te Dire Que Je M’en Vais”, de Serge Gainsbourg.

C’est de l’envie de partager son expérience en tant qu’immigré que l’idée de ce nouvel album est venue à l’esprit de Jay Ryan. Regroupant des titres aux styles blues, rock saupoudrés de country music qui rappellent son pays (Etats-Unis), DRIED UP DREAMS aborde différents sujets allant des plaisirs les plus simples comme la lecture ou la cuisine, à la politique avec quelques protest songs et aux gens qui l’entourent. On y retrouve un certain charme mélangé à des imposantes basses et batteries qui ne sont pas sans rappeler les années 70.

La plupart des musiciens expérimentés qui accompagnent Jay Ryan sont, comme lui, natifs d’Amérique du Nord et installés en France. Le line-up est incroyable puisqu’ils ont joué avec Chuck Berry, Percy Sledge, Tony Allen, Ray Lema, Elliott Murphy, Jeff Healey, Jim Murple Memorial, Barry «The Fish» Melton…

Blues, rock, country music, on perçoit des ambiances électriques à la Black Keys. Par moment, c’est l’ombre de Nick Cave qui apparaît et le souffle d’un Tom Waits désabusé. Tout est très authentique, très spontané et produit en analogique pour les amateurs de textures et d’épices.

Les sexagénaires du groupe ne se posent plus quarante mille questions : ils s’expriment fort et sans détours, les sujets sont simples et directs avec des titres comme «Poor Everybody» ou «Dried Up Hearts». Tous les titres sont des histoires inspirées de faits réels ou très proches de la réalité. Dans «Frontline Worker Blues», Jay Ryan présente des personnes courageuses fauchées par le virus. Il dénonce aussi les gros bonnets qui envoient des gens à l’abattoir en pleine pandémie. Mais l’album n’est pas tout noir pour autant.

Avec humour, dans «Organic Lush», il vante les nouvelles tendances nutritionnelles (le bio). «Chew the Cud» est une discussion de bar, là où on refait le monde en partant, des fois, dans plusieurs directions. Jay nous parle aussi d’un personnage qu’il a rencontré dans les années 70 à Austin : «Alton McCarver», un ouvrier afro-américain avec qui il travaillait sur un chantier et qui pourrait tout à fait être un ouvrier de Saint-Denis. Jay Ryan aborde également l’intégration difficile, un sujet qu’il connaît bien, et l’importance de rejeter les donneurs de leçons et les extrémistes.

En clair, DRIED UP DREAMS reflète la société. C’est un album d’actualités et d’histoires qui se répètent.

Musique