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Étiquette : crise du logement

Crise du logement: Québec solidaire demande à la CAQ de protéger les personnes aînées

Québec solidaire demande à la ministre Duranceau de modifier le projet de loi 31 afin de mieux protéger les locataires aîné.e.s.  

Alors que débute demain à Québec l’étude détaillée du projet de loi 31, Andrés Fontecilla, responsable solidaire en matière de Logement et d’Habitation, s’apprête à déposer des amendements afin de protéger un plus grand nombre de locataires aîné.e.s – une majorité de femmes – et ainsi élargir la portée de la loi Françoise David. 

« Après les nombreux échecs de la CAQ en logement, les débâcles des maisons des aînés et les listes d’attente en CHSLD, la crise du logement ne fait qu’empirer. Résultat: les personnes aînées en sont de plus en plus victimes. À défaut d’être capables de livrer des logements sociaux et des toits aux aîné.e.s, est-ce que la ministre Duranceau et son gouvernement sont prêts à les aider à rester dans leurs domiciles? » demande M. Fontecilla.

Parmi ces aînés.es victimes d’évictions sauvages se trouve Mme Jannette Chiasson: « À 76 ans, j’ai perdu mon logement parce que je n’y habitais pas depuis 10 ans. J’ai dû me battre pour ne pas me retrouver à la rue. Pour les années qui me restent à vivre, est-ce que je peux juste avoir un toit? »

De son côté, Mme Frances Foster craint le pire. « J’habite le même logement depuis 31 ans. C’est ma vie. Ma communauté. L’année dernière, j’ai évité l’éviction de justesse. Cette année, je crains que le propriétaire essaie à nouveau de me mettre à la porte. Je stresse car j’ai 65 ans et je ne suis donc pas protégée par la loi telle qu’elle est en ce moment. »

Katherine McIntosh, directrice générale du Refuge du Cœur de l’Île, observe une augmentation notable du nombre de personnes aînées en situation d’itinérance: « Depuis août 2023, nous avons accueilli au moins 10 personnes âgées de 70 ans et plus, et la personne la plus âgée que nous ayons eu l’honneur d’assister avait 81 ans. Lorsque nous avons ouvert en décembre 2022, il était rare d’avoir plus d’une personne dans cette catégorie d’âge! Cette évolution est très préoccupante: les personnes âgées qui se retrouvent sans logement sont particulièrement vulnérables. Il est essentiel que le gouvernement prenne compte de cette réalité et agisse en conséquence. »

« Trop de personnes aînées, dont une majorité de femmes, risquent des évictions aux conséquences incalculables pour leur santé physique et mentale. Le stress associé à la recherche d’un logement abordable, la perte de repères dans leur quartier, l’isolement qui en découle, tout cela affecte grandement la qualité de vie des personnes aînées. Je ne peux pas croire que monsieur Legault et sa ministre de l’Habitation soient insensibles à des drames humains évitables. Je leur demande d’appuyer les demandes de Québec solidaire afin d’élargir la portée de la loi adoptée à l’unanimité en 2016 » ajoute Mme Françoise David. 

Tandis que les projets de loi présentés par les oppositions et adoptés se font très rares, cette loi adoptée à l’unanimité en 2016 accorde une protection aux personnes aînées d’au moins 70 ans, vivant depuis plus de 10 ans dans leur logement et ayant des revenus modestes. Une mouture 2.0 de la loi Françoise David fut déposée par Québec solidaire au printemps 2023 et proposait d’élargir les critères de façon à inclure les personnes de 65 ans et plus qui vivent dans leur logement depuis au moins 5 ans, ainsi que de rehausser le revenu maximal des personnes protégées par la loi. Les amendements proposés par M. Fontecilla lors de l’étude détaillée reprendront l’essence de ce nouveau projet de loi. 

Crise du logement – Québec solidaire demande à la CAQ de reculer sur les cessions de bail

Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, le responsable solidaire en matière de Logement, Andrés Fontecilla, et le porte-parole du Regroupement des comités logement et des associations de locataires du Québec (RCLALQ), Martin Blanchard, demande à la ministre de l’Habitation de revenir sur sa décision de permettre aux propriétaires de refuser des cessions de bail, une mesure qui risque d’aggraver la crise du logement qui frappe déjà de plein fouet les locataires.

« Au lieu de proposer des solutions concrètes pour lutter contre la crise du logement, la ministre Duranceau vient jeter de l’huile sur le feu avec son projet de loi 31. C’est complètement irresponsable de vouloir mettre fin aux cessions de bail sans rien proposer en contrepartie pour mieux contrôler les hausses de loyer. La cession de bail, c’est l’un des derniers outils à la disposition des locataires pour lutter contre la flambée des prix des loyers. Si la CAQ va de l’avant, ce sera un énorme recul pour les locataires », s’inquiète Gabriel Nadeau-Dubois.

Selon une étude dévoilée début juin par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), le prix moyen des logements locatifs a bondi de 44% au cours de la dernière décennie. La hausse du loyer moyen pourrait même atteindre 30% d’ici trois ans, une tendance qui risque de s’accentuer si les locataires ne peuvent plus céder leur bail.

« Beaucoup de propriétaires profitent du changement de locataires pour hausser les loyers de façon abusive. Avec la perte du droit à la cession de bail, l’explosion des loyers ne peut alors que s’accélérer. C’est pourquoi le RCLALQ appelle les locataires du Québec à exprimer leur opposition au projet de loi de la ministre Duranceau aux manifs de ce jeudi 22 juin, à 17h30 au métro Parc à Montréal, et à 11h au 700 rue Jacques-Parizeau à Québec », déclare Martin Blanchard.

« La ministre Duranceau doit comprendre qu’elle n’est plus une investisseure qui fait des flips immobiliers : elle est ministre de l’Habitation et son devoir, c’est de travailler au service de tout le monde, pas juste des propriétaires. Elle a encore la chance de se rattraper et d’éviter la catastrophe. Il y a beaucoup de travail à faire pour améliorer le projet de loi 31, à commencer par le retrait de l’article qui va mettre fin aux cessions de bail. C’est l’occasion de poser des vrais gestes pour lutter contre la crise du logement, et Québec solidaire sera au front pour mener cette bataille », conclut Andrés Fontecilla.

NOUVELLE SÉRIE DE BALADOS – Une enquête sonore sur la crise du logement à Montréal | Réverbérations d’une crise – Disponible dès le 21 octobre.

Réverbérations d’une crise : une enquête sonore sur le logement à Montréal utilise le médium du son pour rendre perceptible des dimensions souvent négligées de la crise du logement. Réalisé par un collectif d’artistes locataires, le projet, qui se décline en trois volets – album de musiquesérie de balados et un court documentaire – sera lancé le 21 octobre prochain à la Casa del popolo. Alors que les impacts socioéconomiques de la crise du logement sont bien documentés, ses nombreux impacts psychologiques, affectifs, relationnels et existentiels demeurent souvent dans l’angle mort des recherches actuelles. Réverbérations d’une crise jette un éclairage original sur cette problématique d’actualité en utilisant le médium sonore pour réfléchir, créer et intervenir sur cet enjeu ayant un impact considérable dans la vie des Montréalais et Montréalaises.
Le projet est réalisé par un collectif de locataires de Montréal partageant certaines pratiques dans le domaine de la musique, de l’art et des médias sonores. On compte notamment parmi les membres du collectif la-le musicien.ne Claude Périard (Claude L’Anthrope), l’artiste multidisciplinaire Philippe Battikha et l’activiste et musicien Stefan Christoff. À travers une série de séances d’écoute, d’enregistrement, de réflexion, discussion et d’exercices, le collectif a effectué un processus d’enquête et de composition sur plusieurs mois. Ce projet est mené par le musicien et chercheur Hubert Gendron-Blais (ce qui nous traverse) au nom du collectif. Les compositions issues de ces séances d’enquête collective sont agencées sous la forme d’un album de musique expérimentale (publié sur l’étiquette Cuchabata Records), d’une série de balados (diffusés sur les ondes de CKUT 90.3FM) et de capsules vidéos (réalisées par la Coop La Brique). Ces différents volets sont rassemblés sur le site web : https://reverberationscriselogement.org

Québec solidaire veut régler la crise du logement en région

De passage en Gaspésie, le député de Laurier-Dorion et responsable de Québec solidaire en matière de logement, Andrés Fontecilla, en a profité pour présenter le plan solidaire pour régler la crise du logement en région. 

« Si on veut que les Québécois et Québécoises restent en région et si on veut attirer des travailleurs et des travailleuses qui permettront de faire face à la pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement, on doit pouvoir les loger, c’est la base. De plus, avec l’explosion du coût de la vie, c’est important d’agir sur la dépense la plus importante de bien des Québécois et Québécoises : le logement », affirme le député solidaire. 

Trois mesures-phares pour régler la crise du logement en région

1. Interdire les hausses abusives de loyer 

Québec solidaire rendra exécutives les recommandations annuelles de la Régie du logement. Avec cette proposition, ce sera plutôt aux propriétaires de justifier les hausses dépassant la limite donnée par le Régie. De plus, Québec solidaire retirera la section F du bail qui permet aux propriétaires d’immeuble de moins de cinq ans de hausser les loyers sans restriction. 

2. Construire 50 000 logements sociaux au Québec

Un gouvernement solidaire mettrait sur pied un chantier historique de 50 000 logements sociaux au Québec afin de répondre aux besoins des familles. 

3. Moratoire sur les évictions, en particulier sur les «été-victions»

Québec solidaire interdira les évictions liées à l’hébergement touristique en région afin d’éviter que des locataires soient forcés de quitter leur logement pour laisser leur place à des touristes durant la période estivale. 

« Québec solidaire est le seul parti à proposer un vrai plan structurant pour régler la crise du logement en région. Les solutions solidaires sont concrètes pour favoriser la vitalité de nos communautés et pour répondre à l’inflation. Avec ce plan, on veut que chaque famille québécoise puisse se loger de manière abordable et viable », conclut Andrés Fontecilla.