
La 4e édition du Festival international du film d’histoire de Montréal : le jury a accordé le prix du meilleur long métrage au film Massoud, l’héritage, de Nicolas Jallot (France)
Le jury du Festival international du film d’histoire de Montréal (FIFHM) a décerné hier, lors de sa soirée de clôture, trois prix et deux mentions spéciales à autant de films de sa sélection 2022. Co-présidé par Nicole Giguère, cinéaste, et Gilles Laporte, historien, et formé également des cinéastes Iolande Cadrin-Rossignol et Claudie Lévesque, le jury a en effet accordé le prix du meilleur long métrage au film Massoud, l’héritage, de Nicolas Jallot (France). Dans la catégorie moyen métrage, le prix du meilleur film a été décerné à La femme sans nom, l’histoire de Jeanne & Baudelaire, de Régine Abadi (France), ainsi qu’une mention spéciale à Le cul pointu, une histoire de shed, de James Gray et Marie-Christine Lavoie, (Canada). Enfin, du côté du court métrage, le film Un robot à soi, d’Anne Gabrielle Lebrun Harpin (Canada) a remporté le prix du meilleur film, alors que Nimeshkanaminan (Notre chemin), des sœurs Yasmine et Laura Fontaine (Canada) s’est mérité une mention spéciale du jury. |
Meilleur long métrage : Massoud l’héritage Ce film de Nicolas Jallot, qui raconte l’émergence du commandant Massoud et son influence sur la société afghane, a conquis les membres du jury par son récit, à la fois clair et palpitant, ainsi que par le montage époustouflant de cet authentique suspense mêlant guerres entre clans, manipulation médiatique, diplomatie et relations internationales. Ultimement, l’assassinat de Massoud, puis le terrifiant 11-septembre 2001 apparaissent presque inévitables tant l’intrigue est savamment nouée. Ce film raconte la vie du légendaire commandant Massoud, depuis sa jeunesse, sa lutte armée contre l’envahisseur soviétique, son échec politique, puis son combat contre les talibans et le terrorisme international, jusqu’à son assassinat par Al-Qaïda. Le jury a aussi noté la qualité exceptionnelle des témoins, la plupart au plus proche des événements qu’ils racontent, à la fois passionnés et méticuleux dans leur relation des faits.Le film permet enfin de saisir l’aura exceptionnelle d’un personnage devenu mythique, Ahmed Chah Massoud, chef de la nation Tadjik, et à travers lui le destin de l’Afghanistan tout entier, le cimetière des empires, où l’histoire semble s’obstiner à se jouer de nous depuis déjà des décennies. Bande-annonce ICI |