Réforme de la loi 101 : Québec solidaire prend le pouls de Drummondville
La députée de Mercier et responsable solidaire de la langue française, Mme Ruba Ghazal, conclut une visite à Drummondville durant laquelle elle a été à la rencontre d’intervenants terrain de la francisation. Elle a notamment rencontré des intervenants de l’organisme spécialisé en accueil et intégration des immigrants Intro, ainsi qu’une classe de francisation de l’école Sainte-Thérèse.
Sa visite était organisée en marge des consultations parlementaires sur le projet de loi 96 visant à réformer la Charte de la langue française. « Après la session parlementaire à l’Assemblée nationale, il était important pour moi d’aller voir comment ça se passe sur le terrain et de parler aux gens», a ajouté Mme Ghazal. La visite prenait place dans le cadre d’une tournée plus large dans laquelle elle a visité des organismes en intégration et des classes de francisation à Gatineau et à Québec.
Pour la députée, un des éléments qui ressort le plus de ses rencontres avec le milieu est l’importance d’avoir un milieu de vie qui permet de s’atteler à l’apprentissage du français. Il ne suffit pas d’investir en francisation pour Mme Ghazal. Les deux plus gros défis à la francisation sont le manque de logements abordables et de places en services de garde.
«Avant d’apprendre le français, encore faut-il avoir accès à un logement abordable pour sa famille et trouver une place dans un CPE pour ses enfants. Je suis arrivée au Québec à l’âge de 10 ans avec ma famille et je sais tous les efforts et les sacrifices que ça prend pour bien s’intégrer en français au Québec», explique Mme Ghazal.
«Dans les classes de francisation pour adultes que j’ai visitées, les étudiants m’ont confirmé que les mesures de soutien, même si elles ont été augmentées dans les dernières années, sont nettement insuffisantes. Il faut avoir les moyens financiers pour apprendre le français, c’est absurde! », a poursuivi la députée solidaire.
Pour les acteurs du milieu, les allocations pour l’apprentissage du français sont effectivement nettement insuffisantes, à peine 200$ par semaine, un montant sous le salaire minimum. De plus, les délais pour obtenir le montant sont si grands que les étudiants attendent plusieurs mois avant de le toucher. Pour régler ce problème, Québec solidaire propose notamment d’encourager la francisation en milieu de travail.
«On ne peut pas mettre les gens devant le choix déchirant d’apprendre le français ou de mettre du pain sur la table familiale. Ma visite de la région m’a ouvert les yeux sur la réalité des défis qui sont devant les nouveaux arrivants dans leur intégration et leur francisation au Québec. Il est certain que ce que j’ai appris ici servira à travailler à améliorer le projet de loi 96» a conclu Mme Ghazal.